Fidéliser ses collaborateurs

 

Dans un précédent article nous avions évoqué le concept de marketing de recrutement. C’est-à-dire, tout ce qu’une entreprise va mettre en place pour améliorer son recrutement. Dans cet article nous avons abordé de nombreux outils et leviers permettant d’attirer les bons candidats. 

 

Une fois recrutés, les salariés vont mener à bien leur mission... Mais encore faut-il mettre en place les bonnes stratégies pour les garder ! Au cœur des problématiques RH se trouve le concept de fidélisation des salariés.

 

 

 

Concept et définition 

 

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il va être nécessaire de définir les termes et notions évoqués dans cet article.

 

 

La fidélisation client et collaborateur

 

Dans un langage professionnel, lorsque l’on parle de fidélisation, celle-ci peut se rapporter à la fidélisation client. Pour une marque, une entreprise ou une organisation, l’action de fidélisation est le fait de créer et entretenir une relation durable avec un client. Cette relation durable a pour but de générer du chiffre d’affaires et de rendre l’entreprise pérenne.

 

Au cœur d’une activité RH comme celle du Groupe Partnaire, la fidélisation est double. Elle est orientée client mais aussi collaborateur. Dans ce second contexte, on définit la fidélisation comme « une démarche volontaire et délibérée d’une organisation de mettre en place un environnement et des pratiques culturelles ». Ces pratiques « favorisent et maintiennent de façon durable et constante l’attachement des salariés à elle-même ».

 

Selon une étude IBET (Indice du Bien-Être au Travail) réalisée en 2019, le désengagement a un coût annuel de 14 580€ par employé. La capacité d’une entreprise à garder ses collaborateurs est tout aussi importante que de les recruter.

 

 

Turnover

 

Définit comme la rotation du personnel dans une structure, ce concept prend en compte le nombre de départs de salariés qui sont suivis par des embauches.

 

Les départs au sein des entreprises peuvent avoir des impacts négatifs sur les organisations. Pour éviter une déstabilisation de la structure concernée, les entreprises ont tout intérêt à mettre en place une stratégie de fidélisation pour retenir leurs collaborateurs. Attention, le turnover n’a pas que des impacts négatifs. Si la structure examinée souhaite recruter de jeunes cadres, cela peut être une volonté de relancer l’entreprise et de lui redonner du dynamisme.

 

 

Pourquoi mettre en place une stratégie de fidélisation collaborateur ?

 

Dans un monde concurrentiel international, la mondialisation incite les entreprises à se démarquer des concurrents. Elles doivent innover et faire face à des environnements de travail et des consommateurs évolutifs.

La fidélisation des salariés devient donc un enjeu stratégique concurrentiel pour les entreprises. Notamment avec ce contexte de guerre des talents, plus ou moins pénuriques selon les secteurs d'activité.

 

Nous allons voir ce que les entreprises peuvent mettre en place au sein de leur structure pour garder leurs talents. Cependant, en fonction du type d’entreprise, les leviers de fidélisation utilisés peuvent être différents... En voici quelques-uns.

 

 

Le dialogue par le management

 

Peu importe la structure dans laquelle va évoluer un collaborateur, l’entreprise doit développer une culture qui créera chez ses collaborateurs un sentiment d’appartenance à des valeurs, à un héritage commun. Le meilleur moyen de créer ce sentiment est le dialogue, l’échange, la proximité du manager avec ses collaborateurs. Cela se traduit aussi par une écoute active et une reconnaissance du travail effectué.

 

Ces échanges plus ou moins fréquents créent une réelle dynamique au sein de l’équipe. Ils permettent d’engager les salariés dans leur mission et ce, avec une certaine confiance.

De ce management basé sur le dialogue et l’humain en découle une satisfaction au travail et une motivation décuplée qui auront un impact réel sur l’efficacité du collaborateur, etc.

 

 

La rémunération et les avantages sociaux

 

La rémunération est l'un des leviers les plus utilisés lorsqu’il s’agit de fidélisation. Selon leurs moyens, certaines entreprises mettent en place des promotions, un treizième mois, une prime d’intéressement, etc. En fonction de l’environnement de travail du salarié, des primes directement liées au type de travail permettent de compenser des conditions de travail pénibles : primes de pénibilité, de nuit, d’insalubrité…

 

D’autres leviers comme les avantages peuvent être spécifiques à chaque entreprise. Selon sa taille et ses intentions, des avantages comme les titres restaurants, une prévoyance santé, des tarifs réduits sur une liste de sorties culturelles, de partenaires, de vacances sont autant d’éléments qui feront qu’un salarié pourra se sentir bien dans son entreprise et faire le choix d’y rester.

 

 

Environnement et qualité de vie au travail

 

En sachant qu’un collaborateur est amené à changer 4 fois d’employeur au cours de sa vie, les entreprises font de plus en plus d’efforts pour les fidéliser. Cette fidélisation peut passer par un concept très utilisé et mis en place en entreprise : la qualité de vie au travail.

 

Aussi appelé bien-être au travail, cette notion contribue à l’amélioration de l’engagement des salariés. Elle permet la mise en place d’un fonctionnement propice à l’innovation afin de diminuer l’absentéisme et le turn-over.

 

Cet épanouissement au travail passe également par l’instauration de règles de sécurité. Une entreprise qui est soucieuse de la sécurité de ses salariés quelque soit son activité, retrouvera une reconnaissance de leur part au quotidien et dans leur travail.

 

Enfin, cette notion de bien-être au travail a tout intérêt à être intégrée ! Plus nous créons un environnement sain, plus les salariés sont fidèles et auront de l’engagement envers leur entreprise. A terme, le résultat de ce bien-être impactera positivement la notoriété de l’entreprise puisque un salarié épanoui permettra d’attirer d’autres talents.

 

 

La formation des collaborateurs

 

Au cœur des problématiques RH dans un processus de fidélisation, se trouve aussi la formation. En étant recruté pour ses compétences et son savoir-être, un salarié peut aussi, au cours de sa vie professionnelle, envisager des perspectives d’évolutions. Pour des collaborateurs en recherche d’informations, curieux sur certains sujets et ayant un intérêt à vouloir apprendre, la formation peut être moyen pour les RH de fidéliser leurs collaborateurs tout en satisfaisant leur demande. 

Chaque année, les entreprises peuvent mettre en place un plan de formation visant à offrir de nouvelles compétences aux salariés et à satisfaire les besoins de l’entreprise.

 

Avec la formation comme outil de fidélisation, on parle de combo gagnant. Pour l’entreprise, la mise en place de formations permet de capitaliser sur la montée en compétences des salariés pour s’appuyer sur ses talents. Côté collaborateur, cela entraîne une montée en compétences. Ainsi, le collaborateur se sentira écouté et pourra développer une culture d’entreprise et une confiance envers son employeur.

 

 

Conclusion

 

Tout aussi importante qu’une stratégie de recrutement et souvent oubliée, une stratégie de fidélisation des collaborateurs amène les entreprises vers une stabilité économique et sociale.

 

En faisant le choix de différents leviers de fidélisation, une entreprise peut capitaliser sur ses salariés en leur inculquant une culture d’entreprise, en développant leur potentiel et en les accompagnant dans leurs missions.

Nous pouvons retenir qu’une stratégie de fidélisation des collaborateurs sera un enjeu stratégique crucial de compétitivité dans un contexte de guerre des talents.