Rémy Boullé, athlète paralympique : de l’ombre à la lumière

 

 

Bonjour Rémy, pouvez-vous revenir avec nous sur votre accident ?

 

Rémy Boullé : Depuis 2005, j’étais engagé dans les commandos parachutistes de l’air, dont un des rôles majeurs est l’appui aérien ainsi que la protection des points sensibles. J’ai effectué de nombreuses opérations extérieures : Tchad, Mali, Niger, Guyane où j’opérais en qualité de chuteur opérationnel. Pour conserver ma qualification, je devais effectuer des entraînements réguliers et obligatoires, dont le dernier s’est déroulé le 4 septembre 2014 à Gap. Il était 7h00 du matin, mes parachutes se sont emmêlés, l’accident était inévitable. On m’a immédiatement dirigé vers Grenoble avant de rejoindre l’hôpital militaire de Percy où je suis resté jusqu’en juin 2015. J’étais désormais paraplégique.

 

 

 

 

Que se passe-t-il durant votre longue convalescence ?

 

R.B. Je m’interroge sur la suite de ma vie et comme j’avais pratiqué le kayak pendant mon adolescence, je décide de pratiquer ce sport nautique. Dès février, grâce aux sorties autorisées, j’effectue mon 1er entraînement. La succession des échéances en vue des sélections pour les paralympiques se succèdent et je ne peux pas forcément y participer, mon moral vacille lorsque j’apprends que je ne suis pas retenu en équipe de France pour la participation aux championnats du monde de Milan, en août 2015. Finalement, l’équipe de France me rappellera en janvier 2016 suite aux performances que j’ai réalisé entre-temps.

 

Comment s’est déroulé la rencontre avec Partnaire ?

 

R.B. Au printemps 2016, je suis mis en relation avec Monsieur Gobinet par Madame Anne-Marie Audunlami, Présidente de comité de la SMLH (Société des membres de la Légion d’Honneur). La rencontre est au-delà du projet sportif, c’est une rencontre humaine. Ma détermination, ma conviction et ma franchise ont été convaincantes pour signer un contrat de sponsoring.  Au moment de notre rencontre, je n’étais pas encore totalement certain d’intégrer l’équipe de France, mais il y avait le projet et surtout l’envie, donc on a dit banco pour le partenariat. Ce contrat m’a permis l’achat d’un bateau, d’une machine à pagayer, d’un siège adapté pour le kayak et la couverture de mes frais de stage.

 

 

 

 

Parlez-nous de votre palmarès ?

 

R.B. En mai 2016, je suis sélectionné en équipe de France avec départ dans la foulée pour les championnats du monde où j’obtiens la 8ème place, ce qui m’assure la qualification pour les Jeux Paralympiques. En juin de la même année, je participe aux championnats d’Europe à Moscou où j’obtiens une médaille d’argent. En septembre 2016,  ce sont les Jeux de Rio où je fini 5ème ! En Hongrie en mai 2017, je finis 1er des épreuves de Coupe de Monde de kayak. Il faut préciser que des changements d’équipements plus performants ont contribué à ce résultat grâce au soutien financier du Groupe Partnaire. En septembre 2017, je pars pour Toronto pour les Invictus Games. Je récolte une médaille de bronze au contre la montre à vélo et un médaille d’argent pour le critérium vélo à mains. Mon engagement avec Partnaire va vraiment au-delà de mon contrat de sponsoring. C’ est un socle de valeurs communes qui nous lie et même si mon contrat s’arrêtait, je continuerais à promouvoir le Groupe Partnaire.

 

 

 

 

Quels sont vos prochains objectifs ?

 

 R.B. Désormais, mes objectifs sont de performer aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2020 et bien sûr Paris 2024 !